Habitation personnelle organisée autour d'un atrium central dans lequel prend place un mur d'escalade, très lumineuse et offrant une grande sensation d'espace pour un programme modeste (100m2 habitables), et ce dans une démarche de sobriété (démarche Négawatt).
Le métier d’architecte consiste à concevoir et bâtir un cadre de vie qui soit personnalisé, c’est à dire propre au Maître d’Ouvrage,et contextualisé, c’est à dire propre au terrain, son environnement, son cadre réglementaire (PLU...), etc...
Notre maison répond à un cahier des charges bien particulier, et devait s’intégrer sur un terrain en ville tout en longueur, de 10m de façade sur 100m, présentant un talus de 2.50m sur rue très passante au sud.
Nous souhaitions un mur d’escalade intérieur, une maison économe, simple à vivre, et respectueuse de l’environnement, avec un budget serré (150.000€ hors terrain pour 140m2, soit moins de 1100€/m2).
Nous avons choisi une implantation en front à rue, demi-enterrée au rez-dechaussée, pour respecter le PLU et bénéficier d’une vue panoramique sur la nature environnante. Bien que la maison soit construire en hauteur autour du mur d’escalade de 7mètres, 7 pièces sur 8, plus le garage, se trouvent de plain-pied avec l’extérieur!
La forme est très compacte afin de réduire le coût de construction et le rapport entre la surface de l’enveloppe de la maison - par laquelle s’effectue les échanges thermiques et sonores avec l’extérieur - et le volume habitable qu’elle contient et pour une bonne répartition de la chaleur. La lumière et la chaleur du soleil d’hiver pénètrent par deux baies vitrées optimisées, avec vitrage phonique, disposées en façade sud (rue). Elles se propagent ensuite dans toute la maison grâce à l’atrium central créé par le mur d’escalade.
Notre poêle multicombustible nous procure une chaleur douce et agréable, un spectacle visuel, et une bonne odeur caractéristique qui nous rappelle, à chaque ouverture de la porte, les flambées typiques d’un chalet de
montagne! Pourquoi brûler une bûche est-il écologique? Brûler une bûche, c’est émettre 40g de CO2 pour chaque kWh utile, contre 180g avec l’électricité et 220g avec le gaz; ce CO2 a de plus été stocké par l’arbre à court terme durant sa vie, contre des millions d’années pour le gaz, le fuel, le charbon, d’où un bilan CO2 neutre. Grâce à l’accumulation de la chaleur dans l’enveloppe en pierre (stéatite) du poêle et l’inertie thermique de la maison en Thermopierre, couplées à une architecture compacte, sans ponts thermiques, où les apports solaires sont favorisés, où l’air est brassé par des ventilateurs au plafond, quelques heures de chauffe par jour suffisent!